Jeudi 16 septembre 2021 à 20h

, par Eve-Marie BOUCHÉ

Overseas
de Sung-A Yoon – Documentaire, Belgique, France, 2019, 90 minutes
Aux Philippines, avant de partir à l’étranger comme aides ménagères ou nounous, des femmes passent par un centre de formation où elles se préparent aussi, grâce à des jeux de rôles, aux maltraitances dont elles pourraient être victimes.

Précédé de

L’emploi (El empleo)
de Santiago ’Bou’ Grasso et Patricio Plaza – Animation, Argentine, 2008, 7’08

[*Débat :*] L’esclavage moderne
Avec Stéphanie Treillet, économiste, maîtresse de conférences (Université Paris-Est-Créteil), chercheuse en économie du développement à l’Université Paris-Nord (CEPN), membre du conseil scientifique d’Attac,
Pauline Leclère d’OXFAM France
et un·e représentant·e du CCEM (Comité contre l’esclavage moderne)
Les écarts de richesse et les inégalités ne cessent de croître, tant au niveau national qu’international. Le capitalisme mondialisé, dénué de scrupules, crée partout, à toutes les échelles, des rapports de force et de domination. L’esclavage moderne ne nécessite plus d’acheter des êtres humains : ceux-ci se présentent d’eux-mêmes, acculés par la nécessité de survivre ou de subvenir aux besoins de leur famille. Le rapport de force est tellement déséquilibré que ces personnes ne seront pas en position de revendiquer des droits ou un salaire décent, ni d’échapper aux mauvais traitements. Cela ressemble à s’y méprendre à du travail forcé, mais l’usage de la force n’est généralement plus nécessaire, la contrainte économique est suffisamment puissante.
Comment cette situation pourrait-elle se rééquilibrer : meilleure répartition des richesses ? fin du capitalisme ? revenu universel mondial ?