Mardi 22 septembre 2020 à 20h

, par Eve-Marie BOUCHÉ

Tu enfanteras dans la douleur
d’Ovidie – Documentaire, France, 2019, 59 minutes
Les maltraitances subies durant l’accouchement ont été trop longtemps tues. Aujourd’hui, les témoignages affluent en nombre, relayés par notamment par les réseaux sociaux et les organisations féministes...

précédé de

Paye (pas) ton gynéco
de Nina Faure – Documentaire, France, 2018, 19 minutes
et
Mais c’est pour votre bien !
de Nils Tavernier – Série "Et si on s’écoutait ?", France, 2020, 11’20

et suivi de

[*Débat :*] Les complaintes du vagin
avec Ovidie (sous réserve), réalisatrice du film Tu enfanteras dans la douleur, Nina Faure, réalisatrice du film Paye (pas) ton gynéco,
Mélanie Déchalotte, journaliste, documentariste, autrice du Livre noir de la gynécologie,
Ghada Hatem, Gynécologue-Obstétricienne, présidente du CEGORIF, fondatrice de la Maison des Femmes

Ces dernières années, la parole s’est beaucoup libérée, notamment depuis #MeToo, et on a pu constater l’ampleur et la banalité des violences subies par les femmes : violences physiques et/ou psychologiques, contraintes, humiliations, consentement forcé, harcèlement sexuel, culture du viol, volonté de normer et contrôler le corps des femmes... Les formes de domination héritées du patriarcat sont hélas toujours à l’œuvre. Dans le domaine médical, et en particulier dans celui de la médecine des femmes, on pourrait s’attendre à trouver une exception à cette règle et un espace sécurisant. Pourtant, ce n’est souvent pas le cas et là aussi la parole s’est beaucoup déliée ces dernières années pour raconter des expériences parfois traumatisantes liées à des consultations gynécologiques ou à l’accompagnement des accouchements. Propos déplacés, manque de respect, défaut d’information, infantilisation, actes médicaux pratiqués sans consentement... La liste serait encore longue. Quels moyens faut-il mettre en œuvre pour que les femmes ne se retrouvent plus ainsi dépossédées de leur corps ou violentées, pour que leur volonté, leur consentement soit enfin respecté et qu’elles ne se sentent plus en position de vulnérabilité ?