Jeudi 17 septembre 2020 à 20h

, par Eve-Marie BOUCHÉ

À nos corps défendants
de IanB – Documentaire, France, 2019, 90 minutes
Des habitant·e·s de quartiers populaires témoignent des violences physiques et psychologiques infligées par la police au cours des vingt dernières années.

précédé de :

The devil
de Jean-Gabriel Périot – Fiction, France, 2012, 7’50

et suivi de

[*Débat :*] Quartiers populaires / police impopulaire ?
animé par Patrice Coulon, du MAN (Mouvement pour une Alternative Non-Violente) Île-de-France,
avec IanB, du collectif Désarmons-les, réalisateur du film À nos corps défendants,
Fabien Jobard, directeur de recherches au CNRS, affecté au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (CESDIP), auteur de Politiques du désordre. Police et manifestations en France,
et Lionel Brun, membre du Comité central de la LDH et de l’Observatoire des pratiques policières de Seine-Saint-Denis.

Pour les habitant·e·s des quartiers populaires, et en particulier pour les jeunes Français dont la couleur de peau trahit l’origine étrangère de leurs ancêtres, il n’est pas besoin de mener des activités illégales pour avoir peur de la police. Contrôles d’identité à répétition, humiliations, provocations, la moindre rencontre avec des agents de la BAC peut dégénérer : insultes, verbalisations abusives, accusations mensongères, clés d’étranglement, coups, tirs de flashball... Zyed Benna, Bouna Traoré, Lamine Dieng, Adama Traoré et tant d’autres y ont hélas laissé leur vie. Qui nous protège de la police lorsque certains de ses agents traduisent en actes leur racisme ? Certainement pas l’Etat, quand on voit que ces dérives ne sont quasiment jamais sanctionnées, ni par l’institution elle-même, ni par la justice. La généralisation des smartphones permet que les exactions des forces de l’ordre soient de plus en plus souvent filmées, cela empêchera-t-il pour autant les pouvoirs publics de continuer à nier l’évidence ?