Jeudi 26 septembre 2019 à 20h

, par Eve-Marie BOUCHÉ

Facebookistan
de Jakob Gottschau – Documentaire, Danemark, Finlande, 2015, 58 minutes
Si Facebook était un État il serait le plus puissant du monde. Avec 1,4 milliard d’utilisateurs, celui-ci connecte deux tiers de la planète, offrant une nouvelle liberté d’expression. Le réseau social hégémonique nous incite à tout partager, pourtant cette société est loin d’être transparente et stocke toutes les informations de ses utilisateurs, au détriment de leur vie privée.

Samsung galaxy
de Romain Champalaune – Documentaire, France, 2015, 6’44

Débat :
[*Algorithme, mon amour*]
Avec Romain Badouard, enseignant-chercheur à l’Institut Français de Presse et Marta Severo, professeure, Université Paris Nanterre/IUF

Les réseaux sociaux ont pris une place significative dans l’existence de beaucoup d’entre nous. Au départ simples espaces de convivialité, ils servent de plus en plus à échanger des idées et à diffuser des informations. Ils constituent ainsi une alternative aux médias classiques, voire une forme de contre-pouvoir, qu’il s’agisse de démonter un mensonge d’État ou d’organiser des actions de résistance, de contestation...

Cette apparente liberté d’expression a néanmoins ses contreparties. Nous y livrons en effet bon nombre de données personnelles (identité, goûts, comportements, opinions...) qui sont enregistrées, analysées et vendues. On peut également déplorer un effet de bulle créé par les affinités entre nous et nos contacts et amplifié par les algorithmes : nous nous trouvons systématiquement renforcés dans nos convictions initiales au lieu d’avoir accès à une multiplicité de points de vue. En outre, les contenus valent surtout pour l’émotion qu’ils vont provoquer, davantage que pour leur rigueur. Et nous nous exposons aux fake news, à des tentatives délibérées de manipulation de nos opinions par des affirmations mensongères.

Dans quelle mesure ces nouveaux outils contribuent-ils à nous influencer ?