2014

Depuis 2003, le festival de cinéma d’ATTAC « Images mouvementées » s’emploie à informer et à susciter la réflexion collective sur des questions cruciales de ce début de XXIème siècle en s’appuyant sur une programmation cinématographique exigeante. Pour cette 12e édition, nous avons choisi comme thème : « Sortir du cadre ».

Un cadre se définit comme ce qui borne, ce qui limite l’action de quelqu’un, de quelque chose. Sortir du cadre, c’est donc se réserver la possibilité d’agir librement, en faisant fi des contraintes extérieures et de celles qu’on a intériorisées.

Cela peut signifier désobéir, se libérer des diktats de la consommation, de la compétition, de la performance, de la rentabilité, choisir la coopération, le partage, ce qui n’a pas de valeur marchande, le savoir, l’art, la beauté, la poésie, l’humain, la solidarité, l’harmonie avec son environnement…

Sortir du cadre au cinéma, c’est explorer ce qui se passe "hors-champ", faire un pas de côté pour avoir une perspective différente, un autre regard, une autre analyse. C’est dans la marge que se passent souvent les choses les plus intéressantes.

Le défi, c’est de sortir des automatismes, s’obliger à penser autrement et choisir ses propres valeurs, qui ne seront pas les "valeurs" néolibérales dont nous sommes quotidiennement pétris malgré nous.

Sortir du cadre, c’est par exemple refuser les évaluations, la mise en concurrence dans le cadre professionnel, mais aussi scolaire. Favoriser la coopération. Éduquer autrement. Éduquer à la paix. Faire de l’autogestion non seulement un idéal mais une pratique, tout comme pour la démocratie.

Sortir du cadre, c’est aussi se réapproprier l’espace public (mouvement des places) ou l’espace privé inutilisé (squat d’habitation, squat artistique). Repenser l’organisation de la ville, l’urbanisme, écoconstruire… Sortir de la frénésie de consommation. Créer localement des monnaies, des systèmes de troc. Redonner toute sa place à la gratuité. Faire un pied de nez à la finance et aux spéculateurs.

Remettre en cause les idées reçues, désamorcer les discours populistes et les pensées racistes, rester solidaires envers et contre tout.

Assumer d’être différent, de se positionner à la marge.

Créer, créer encore et encore.

Pour cette 12e édition, nous proposerons, durant 6 jours :

  • une vingtaine de films (documentaires et fictions, longs et courts-métrages),
  • de nombreux débats avec des représentants de l’ensemble de la société civile : responsables associatifs, sociologues, philosophes, historiens, représentants syndicaux, cinéastes…
  • des séances destinées plus particulièrement aux publics scolaires,
  • une table de presse / librairie bien fournie
  • et bien d’autres animations

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