2013

Il en va des rapports de pouvoir comme de la logique libérale : on veut nous faire croire qu’il ne pourrait pas enêtre autrement. Dès le berceau, on apprend à se soumettre : aux parents, aux professeurs, aux patrons, aux dirigeants de tout poil. Les occasions d’être dominé ne manquent pas, à plus forte raison si on est une femme, si on est étranger ou si on en a l’air, si on naît pauvre, si on est homosexuel… En fin de compte, on peut tous être le Rom de quelqu’un.

Et la bonne vieille autorité, parlons-en ! Elle a tout de même vite fait de tourner à l’autoritarisme, puisqu’elle s’exerce par la contrainte, la punition, la peur, l’humiliation, au détriment du dialogue, de la coopération, de la non-violence et du respect.

Depuis l’école, on nous impose une logique de compétition et, partout, on valorise la posture du gagnant, du battant, d’où une course effrénée au pouvoir qui peut pousser à toutes les compromissions. À un certain niveau, la politique ne semble plus une histoire de convictions. Pour ainsi dire, personne n’est dupe : on vote sans illusions pour celui qui nous semble le moindre mal.

Notre démocratie a tout d’une coquille vide et même nos élus semblent impuissants face au pouvoir sans limite de la finance.

Décervelés par TF1, conditionnés par des agences de publicité et de communication, saignés par Goldman Sachs, c’est à des pouvoirs tentaculaires auxquels nous avons affaire, qui s’insinuent quotidiennement dans nos vies sans que nous y prenions toujours garde. Nous nous retrouvons souvent démunis face à eux, sans savoir comment riposter.

Ce sont peut-être nos esprits qu’il faut remettre à l’endroit pour découvrir le sens véritable de la liberté, l’autonomie, l’autogestion, la démocratie réelle… Abolir le pouvoir, les hiérarchies. Ne plus accepter que certains subissent la domination des autres. Car au final, à quoi bon s’organiser en société si c’est pour continuer à s’exposer à la loi du plus fort ?

Face à un pouvoir politique qui ne défend pas vraiment nos intérêts, des contre-pouvoirs s’organisent, l’indignation bouillonne, on résiste, on lutte, on cherche de nouvelles voies. Notre-Dame-des-Landes, priez pour nous et contre le nouvel aéroport, protégez-nous des usines à gaz de schiste, amen ! Si les films, les débats et les rencontres que nous proposons ont un pouvoir, c’est bien celui de faire réfléchir. Notre librairie et notre table de presse permettront d’approfondir les idées, les pistes abordées lors du festival. Ensemble, reprenons le pouvoir ou imaginons les moyens de nous en passer !

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